

📚 Aujourd'hui je tente d'avoir l'air sexy et inspirée devant mon radiateur (c'est une vieille photo, on ne juge pas siouplé !) et je te parle de la démente première partie de : 47 Cordes De Timothé Le Boucher chez Glénat. Ambroise, talentueux harpiste, déménage dans une nouvelle ville pour un poste dans un orchestre. Habituellement peu expressif et ouvert aux rencontres, le jeune homme ne va pas tarder à en faire de nombreuses. Parmi elles, une célèbre cantatrice au parfum de luxe, d’ennui et de dépravation qui va lui proposer un jeu : une harpe grandiose à remporter à la réussite de 47 défis qu’elle lui lancera. Un par corde. Mais la diva est bien plus qu’une étrange bienfaitrice pour Ambroise, elle est surtout une créature métamorphe aux nombreux visages, tous fascinés par le jeune homme, qui va peu à peu remplir tous les aspects de sa vie. J’avais succombé à « Ces jours qui disparaissent », aimé « Le Patient », mais la première partie de « 47 cordes » m’a littéralement électrisée. Là où dans ses précédentes histoires Timothé laissait toujours planer le doute entre réel et irréel, cette fois-ci il prend le parti du fantastique. Ses questionnements habituels autour de l’identité, et du manichéisme, plus présents que jamais, il nous invite dans un univers de fantasmes et d’incertitudes où chacun joue potentiellement un double jeu et où chaque visage pourrait en cacher un autre. Une première partie conséquente de 400 pages que l’on dévore sans s’en rendre compte et qui, étonnamment, m’a entièrement satisfaite. Je veux dire par là que dans l’hypothèse, très peu probable, où je ne lirai jamais la suite, ce premier volume en soit a répondu, à toutes mes attentes de lecture, et même sans la résolution finale ce titre est désormais, un indispensable pour moi. Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit : j’attends tout de même la suite avec, comme qui dirait, une putain d'impatience. Pour finir je rajouterai qu’au même titre que Mathieu Bablet, Timothé Le Boucher fait indubitablement partie des auteurs nouvelle génération à suivre absolument. Dans tous les cas, j’ai tiré une joie sombre, sauvage et terriblement satisfaisante à la lecture de ce livre et pour ça, un très grand merci Timothé.