Et ça y est ! C'est enfin les vacances pour moi.
Je t'abandonne deux semaines (ça te donne un peu de temps pour rattraper ta pile à lire...).
Il n'y aura pas de publications ici pendant ce temps, mais ça continuera normalement sur mon compte @racy-rozenn si tu veux.
Je serais juste moins présente.
Tu pourras suivre aussi mes vacances dans mes stories Instagram si ça t'interesse.
A très bientôt,
Bises.
NfB
📚 Aujourd'hui, on entre dans le mois de la rentrée... Alors je te propose une superbe histoire qui se déroule à l'école.
Mademoiselle Sophie – ou la fable du lion et de l’hippopotame
De Zabus et Hippolyte chez Dargaud
Romain à 12 ans. L’année prochaine il traversera la rue pour quitter l’école et franchir le portail du collège. Ça l’angoisse un peu. Surtout qu’il adore son institutrice, mademoiselle Sophie. Toujours gentille et souriante, elle prend le temps pour ses élèves et tout le monde l’aime. Mais depuis les vacances quelque chose a changé. La maîtresse, qui était déjà grosse, a gonflée comme une montgolfière ! Ça lui vaut les moqueries de certains élèves… Et ça, plus le comportement étrange de son institutrice préféré, ça trouble Romain et ça le mets en colère ! Si seulement il avait le courage pour dire ou faire quelque chose et arranger tout ça…
Après le magnifique et touchant « Incroyable ! » paru en 2020, le duo de choc est de retour avec une nouvelle histoire tendre mettant en scène un petit garçon. Sujet du quotidien et inquiétude d’enfant une fois de plus au centre du récit savamment illustré par Hippolyte au dessin si doux et léger, aux belles couleurs aquarellées. On retrouve dans cette histoire une saveur pas très éloignée du Petit Nicolas, qui pourra se lire en famille à partir de 10 ans. On s’intéressera à la question du poids et des problèmes alimentaires et à la communication, et oui, pas facile de se confier quand on a quelque chose sur le cœur !
Si pour ma part cette nouvelle BD ne détrône pas mon gros coup de cœur pour « Incoyable ! », j’ai adoré me replonger des cette ambiance tendre, d’enfance qui commence à se déliter en prenant conscience du monde des grands et des soucis encore peu compréhensibles qui l’agite. La poésie du dessin d’Hippolyte qui me berce toujours autant et fait briller de petites étoiles dans mes prunelles.
Une magnifique lecture à partager.
Je me suis réfugiée au frais dans les arbres 🌳🌳🌳🐿️
Et j'ai donné de ma personne pour ça ! 😨 La blessure de guerre en seconde vignette !
Mais avant ça j'y était franchement bien...
Nudité à l'extérieur, poitrine.
📚 Aujourd'hui c'est chronique et tirage au sors sur Insta, tu peux tenter de gagner :
Play it Cool, Guys
De Kokone NATA chez Doki doki
Hayate, Shun, Takayuki et Sôma, ne se connaissent pas, n’ont pas le même âge ou les mêmes activités. Ils font parti de ces mecs cools, canons, avec du style, qui semblent totalement innaprochables. Mais UNE chose les réunis : ils sont terriblement distraits !
Et à en croire leur entourage, ça les rends encore plus craquants…
Quand j’ai reçu le premier volume de cette série, je me suis dit « aller pourquoi pas ». J’ai trouvé ça mignon. Les personnages enchaînent les petites étourderies qu’ils tentent plus ou moins de camoufler à leur façon respective, pour continuer à avoir l’air « cool », quand tout le monde autour d’eux à déjà parfaitement compris la bourde.
Ces petites maladresses n’ont rien d’exceptionnelles et me sont personnellement déjà arrivées au moins un fois, et sûrement qu’à toi aussi. Du coup j’ai eu peur que tout ça tourne vite en rond avec un chapitre dédié par personnage et une petite aventure à chaque fois.
Mais rapidement les personnages se rencontrent et tu commences à les connaître et à entrer dans leur quotidien. Au tome 3 j’étais convaincue.
Côté objet, les volumes sont des mangas souples grand format, avec un sens de lecture japonais, mais tout en couleur ! Exit les fond de pages blanches, chaque chapitre à en plus sa couleur, jaune, vert, rose…
Maintenant j’attend le prochain volume avec impatience sachant que je passerai un moment de lecture léger et doux.
Oui, j’ai hâte.
Veinard, tu as le droit à la photo bonus aujourd'hui car demain c'est le set du mois !
Gone with the Wind
De Pierre Alary chez Rue de Sèvres
Je fais partie de ses gens qui n’ont jamais lu ou vu Autant en emporte le vent. Difficile de passer complètement à côté du récit qui a tout de même marqué l’histoire de la littérature et du cinéma en devenant un classique.
Mais j’étais heureuse d’avoir l’occasion de le faire sous la plume de Pierre Alary qui s’est attelé seul, à la difficile tâche d’adapter en 2 volumes le fameux roman.
Le résumé pour ceux qui comme moi ne se serraient pas pencher dessus avant :
Scarlett O’Hara, jeune fille riche du sud des Etats-Unis jouit d’une vie confortable et souffre d’un amour contrarié jusqu’à l’arrivée de la Guerre de Sécession en 1861 qui va bouleverser son monde et ses repères, faisant échoir de lourdes responsabilités sur ses épaules. Mais au milieu de la désolation et de la famine, Scarlett continue à rêver d’amour. Elle ne pourra compter que sur son caractère pugnace pour la survie des siens.
Si pour ce qui est du dessin je n’ai absolument rien à redire, mise à part que je reste complètement fan, parce que, nom de Zeus, c’est beau. L’histoire elle, m’a paru dramatique, longue et alambiquée à souhait, mettant en avant des personnages insupportables dans une époque insupportable. Mais je suis certainement passé à côté de ce classique, le découvrant sur le tard et étant peu réceptive aux personnages comme celui de Scarlett qui sont du genre à m’horripiler.
Je ne sais pas trop quoi rajouter à cette chronique. Mise à part que oui, vraiment j’aime et j’adore le style d’Alary, que j’ai tout de même envie de lire la suite pour ne pas demeurer inculte.
Et toi ? Tu as lu cette adaptation ? Qu’en as-tu pensé par rapport au roman ou au film ?
Neo Forest
De Fred Duval et Philippe Scoffoni chez Dargaud
Bienvenue à NeoForest, le point central du NéoFéodalisme. Dans un futur plus ou moins proche, la face du monde a changé. Les énergies que l’on connait ont disparues, la végétation c’est étendue, les technologies se sont développées, les hommes jouent avec la génétique et le néo féodalisme à fait son entrée.
Le compte Cocto doit d’ailleurs faire face à de nombreux complots et intrigues qui visent à prendre sa place. Pendant ce temps-là, sa précieuse fille, Blanche, est partie à l’aventure avec 2 amis dans des contrées sauvages qui deviennent de plus en plus dangereuses. Le compte va faire appel à Greem, en quête de rédemption, pour la retrouver.
Je me suis penchée sur cette BD sans rien en savoir, juste parce que la couverture m’a plu en librairie. Je n’étais pas certaine d’adhérer au style graphique ou au choix des couleurs qui me semblaient un peu ternes, malgré les personnages aux cheveux bleus ou roses. Mais finalement l’univers que l’on entrevoit dans se premier volume, ainsi que la trame narrative mise en place sur les 3 personnages choisi m’ont bien emballée.
Un mélange de post apo plutôt positif où la génétique à en quelque sorte recréé le fantastique, avec un fond de complot et de danger, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de lire la suite.
J’attendrais donc avec patience de voir ce que les auteurs nous ont concocté pour le tome 2.
Et toi, tu l’as vu ? Lu ? Tu en a pensé quoi ?
📚 C’est Lundi ! Aujourd’hui, lance ta musique spéciale déhanchement, pour clôturer la semaine je te parle de :
Lumière Noire
De Claire Fauvel et Thomas Gilbert chez Rue de Sèvres.
Une fois le livre refermé, j’aurais voulu pouvoir l’oublier pour avoir le plaisir de le redécouvrir à nouveaux.
Ava est une brillante danseuse chorégraphe qui a brillé sur scène. Agée d’à peine plus de 30 ans elle envisage d’arrêter là sa carrière par manque de passion. Elle fait face à un vide créatif qui l’anesthésie complètement. A quoi bon créer quand on n’est pas engagé corps et âme dans le processus ?
Puis Ava va rencontrer Ian. Jeune danseur tout juste diplômé de Bruxelles.
Sa beauté, sa jeunesse et sa fougue vont soulever la chorégraphe. Elle lui propose une collaboration pour son nouveau projet. Une pièce pour deux danseurs qu’elle n’a pas encore inventée.
Les éditions Rue de Sèvres, souvent gage de très bonne qualité et axé plutôt jeunesse pour ce type de format, innovent en nous proposant un livre bien plus mature cette fois-ci.
Entre création artistique, introspection, militantisme et éco-anxiété, Claire Fauvel et Thomas Gilbert mêlent leurs inspirations respectives dans ce superbe one-shot créé à 4 mains.
Une immersion dans les aspirations et les inquiétudes des dernières générations. En quête d’une voix pour s’exprimer, d’une place dans la société, d’un moyen de changer les choses.
« Lumière Noire » est une histoire puissante qui cherche à sonder l’âme humaine à la recherche de réponses.
Un vrai bonheur à lire.
Pour aller plus loin, n’hésite pas à découvrir « La Nuit est mon Royaume » précédent livre de Claire Fauvel chez ce même éditeur qui traite des méandres de la création musicale et des déconvenues des jeunes artistes. Et le puissant « Les Filles de Salem » de Thomas Gilbert chez Dargaud qui s’intéresse à la liberté féminine et à ceux prêt à tout pour la brider.
Je te les recommande chaudement et tu pourras les trouver chez tes libraires indépendants.
📚 Aujourd'hui c'est chronique et concours sur Instagram, tente de gagner la BD :
Wanted – Portrait de sang
De David Boriau et Steven Dhondt chez Drakoo
Drakoo, est un éditeur spécialisé dans l’imaginaire, aussi je ne m’attendais pas à lire un titre avec aussi peu de fantastique dans le scénario chez eux. Mais c’était génial !
Le nom et la couverture de l’album n’en font pas un mystère, nous sommes dans un western.
Oscar Carjat est un photographe itinérant qui sillonne l’ouest sauvage de ville en ville en proposant ses services et celui de son jeune assistant au talent incroyable. En effet Dull est un orphelin Cheyenne recueillit par son mentor. Son habileté hors paire pour le dessin mêlé à une sorte d’intuition lui permettent de réaliser des portraits plus vrais que natures lorsqu’on lui décrit quelqu’un. C’est donc lui qui réalise les portraits de hors-la-loi destinés à figurer sur les fameuses affiches « Wanted ». Mais ce que presque tout le monde ignore, c’est que le jeune homme possède un don supplémentaire hérité de ses ancêtres. Un pouvoir qui pourrait lui servir pour venger enfin ses proches massacrés.
One-shot simple, efficace et dynamique, Wanted m’a surprise. Je l’ai ouvert sans savoir dans quoi je me plongeais et j’ai été happée par ma lecture et ravie de l’être. La lecture est fluide, l’action bien amenée et l’enquête laisse courir un peu de suspense. Le dessin est souple, et les couleurs agréables, l’ensemble de l’album restant dans une base ocre. Ce mélange de scènes iconiques du western qui parcourent l’album, mixées à une vraie pointe d’originalité amenée par le fantastique, à travers le fameux pouvoir de Dull, marche extrêmement bien et m’a réjoui. Le tout mené sur un one-shot de 100 pages en fait pour moi une excellente lecture que je te conseille avec plaisir.
Ils brûlent
De Aniss El Hamouri chez Six Pieds Sous Terre
Alors, comment te dire ?
Ce premier volume, c’est une grosse claque dans la figure. Et à la fin… Tu en redemandes.
Très honnêtement, j’étais passé plusieurs fois devant cette BD qui m’intriguais, mais pour je ne sais quelle raison, je ne sautais pas le pas. Quelque chose me retenait. Peut-être ce dessin si particulier et très « indé » ? Et puis sur le conseil passionné de mon libraire j’ai fini par y aller timidement, en trempant d’abord un orteil, sur les premières pages, qui te laisse voir très vite la dureté et la violence de cette histoire. J’ai reculé d’un pas, un peu incertaine de vouloir me plonger dans ce type d’ambiance à ce moment-là, puis finalement j’ai sauté à pieds joint d’un coup dans l’histoire, comme dans une eau trop froide. Arrivée là, je ne voulais plus sortir.
Dans cet univers aux accents médiévaux fantastiques, il existe des sorcières, avec des dons inexplicables, qui terrorisent la population endoctrinée par l’Eglise qui mets un point d’honneur à exterminer ces suppôts du diable, ces monstres de la nature. Ou au mieux, de les emprisonner pour Dieu sait quoi faire. Pluie, Ongle et Georg voyagent ensemble, discrètement, cachés, fuyant le Mage, Grand Inquisiteur, lancé à leur poursuite. Mais leur route vers une liberté hypothétique va être longue et tortueuse.
Si le dessin au trait d’Aniss El Hamouri peut surprendre ou inquiéter au premier abord, il colle tellement bien à l’ambiance du récit qu’il en devient indissociable. Il contient bon nombre d’émotions, appuie la violence qui presse les personnages, souligne leur solitude, leur peur. La couleur et le relief est amené par une aquarelle brune/rouille.
Plus on avance plus on commence à entrevoir la détresse des fuyards, et à comprendre leurs motivations, à saisir les enjeux qui vont se présenter plus loin.
Ils brûlent, c’est une lecture indispensable qui se fait avec le cœur et avec les tripes. Et sans aucun doute un énorme coup de cœur pour moi.
Little Monsters
De Jeff Lemire et Dustin Nguyen chez Urban comics
Sur la couverture on lit « Jeff Lemire et Dustin Nguyen » donc pas la peine de réfléchir, tu prends et tu lis ! En plus elle est fort belle cette couverture noire blanche et rouge.
Elle reflète l’intérieur. Nguyen change de style et passe au trait noir, en nuances de gris réalisées par trame. La couleur, surtout du rouge mais pas seulement, apparait ponctuellement pour souligner certains éléments forts. Du sang, le soleil, des dessins…
Ce premier volume te projette dans un monde où l’humanité a pour ainsi dire disparue. Une bande de gamins s’occupe, joue, vit comme elle peut dans les décombres d’une grande ville abandonnée, dans l’attente du retour des anciens, qui leur ont assurés qu’ils seront en sécurité tant qu’ils respectent quelques règles et qu’ils restent dans les limites de la ville. Mais 100 ans c’est long. Et au bout d’un moment les enfants s’interrogent et cherchent de la nouveauté. L’arrivée d’un homme va alors tout bouleverser.
Qui sont ses gosses ? Que font-ils là ? Pourquoi ne vieillissent-ils pas ? Autant de questions qui trouvent un début de réponse dans le premier volume de cette nouvelle série, par le duo de choc qu’on ne présente plus (bon OK, juste pour toi, ça te parle si je te dis « Descender » ou « Batman et Robin » ?). C’est beau, c’est bien écrit, les réponses amènent de nouvelles questions et on veut en savoir plus.
Je n’ai qu’une chose à dire : quand sort le tome 2 ?
Bea Wolf
De Boulet et Zach Weinersmith chez Albin Michel
Boulet. Souvent très connu pour ses Notes de blog, (maintenant Les Rogatons sur insta) ou encore son travail sur la série Donjon, l’auteur a un imaginaire débordant, un humour incroyable, un trait fin et précis, une passion pour les sciences, les petites choses du quotidiens et les gestes épiques. Un savant mélange qui fait que je ne m’en lasse absolument jamais.
Mais cette fois, il revient sur un projet encore bien différent qui lui a été proposé par Zach Weinersmith : Bea Wolf.
Alors je l’annonce tout de suite, je suis une ignare, je ne connais rien de Beowulf, hormis ce qui nous est expliqué par le scénariste dans le livre (oui désolée).
Mais donc, les auteurs nous proposent une revisite de ce mythe fondateur et mystérieux, au royaume des enfants.
Dès que leurs genoux quittent le sol, qu’ils arrivent en âge de communiquer avec leurs paires, de se gaver de sucre en collectionnant les trésors en tous genre. Les gosses se rassemble sous la houlette d’un roi ou d’une reine, apte à les diriger, à leur offrir, jeux, bonbons et sérénité loin des adultes cravatés et responsables, dans une cabane installée dans un arbre.
Oui mais voilà, les petits surexcités et tapageurs réveillent terrible un fléau : Grindle. Adulte raisonnable, au sérieux indéfroissable, aux idées bien rangées, qui aime le propre et le calme. L’horrible personnage va adultiser une grande partie des mioches au nez morveux et laisser le royaume en ruine. Jusqu’au jour où Béa Wolf, du haut de ses 7 ans, va entendre parler du drame et décider de venir terrasser le monstre.
Première surprise à l’ouverture de l’ouvrage : sous la couverture colorée, se cache un noir et blanc au trait certes épais, mais qui ne manque pas de détails. Seconde surprise, il ne s’agit pas tant d’une bande dessinée que d’un récit illustré. Très peu de phylactères et une narration à la langue travaillée.
Ah mais comme j’ai aimé dès les premières pages ! Les auteurs nous embarquent directement dans un fantasme d’enfance fabuleuse et tapageuse, avec ses codes, ses joies, ses pertes douloureuses, son méchant terrifiant, et une héroïne absolument badasse.
Et toi lecteur, tu mords direct ! Car si les héros du récit sont les gamins, c’est aux adultes que l’histoire parlera réellement. Tu retomberas dans tes souvenir de Guerre des boutons, avec des bonbons collants dans les poches, les genoux verts d’avoir trainé à quatre pattes dans l’herbe et l’imagination fertile qui fait naître des royaumes et des trésors à la moindre occasion.
En résumé, une vraie pépite, un bel indispensable.
✨ Photos bonus "Code Rose".
Pssst ! Le set de fin de mois sera issue de ce shooting en forêt. 🌳🌳🌳
Et ceux qui me suivent sur Instagram savent comme j'ai donné de ma personne pour ces photos ! 😅
📚 Le roman du mois c'est le superbe :
Code Rose
De Kate Quinn chez Hauteville
Osla est effrontément belle et issue d’une bonne famille, au point que ça la dessert plus qu’autre chose.
Mab est audacieuse et déterminée à réussir sa vie et à s’extraire de son milieu par le travail et s’en donne tous les moyens.
Beth est une vieille fille effacée derrière sa mère abusive qui ignore son intelligence hors du commun.
Rien, naturellement, ne réuni ces trois femmes, si ce n’est leurs compétences respectives qui vont les amener à travailler pour l’effort de guerre et dans le plus grand secret à Bletchley Park.
Bletchey Park dont on a entendu parler plusieurs fois ces dernières années, puisqu’il s’agissait d’un des centres névralgiques de Grande-Bretagne où les plus grands cerveaux étaient réunis dans l’espoir de casser et décrypter les codes Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, dont la fameuse Enigma, craquée notamment par les « bombes » mises au point par Alan Turing.
Les jeunes femmes, se retrouvent alors liées par le secret de leur emploi à « BP » et leur vie commune en collocation durant cette guerre qui leur permettra à la fois de s’émanciper, de trouver l’amour, d’expérimenter le deuil, de s’unir et de se déchirer autour de mystères et de trahisons qui feront leurs apparitions pendant et après la guerre.
Kate Quinn c’est inspiré pour cette histoire de plusieurs personnes ayant existées et a mêlé ses intrigues à des faits historiques et des personnages réels dans un travail de recherches poussées. Le résultat en est ce très bon roman qui m’a très vite passionnée. La lecture est aisée, les personnages attachants, les intrigues prenantes et la narration très bien faite.
Une lecture que je recommande à 100% à celles et ceux qui veulent passer un bon moment auprès d’héroïnes dont les vies entremêlées feront vibrer vos sentiments et monter le suspense jusqu’au dénouement final.
📚 Retour quelques décennies en arrière aux Etats-Unis pour aujourd'hui avec :
Tuskegee Ghost
De Benjamin Von Eckartsberg et Olivier Dauger chez Paquet collection Cockpit
S’il y a bien un genre que je ne lis pas en BD parce que le plus souvent je trouve ça ennuyant à mourir… C’est l’aviation. Oui j’ai lu quelques histoires tout de même pour faire mon boulot de libraire correctement, mais le dessin hyper classique, la guerre et les avions de la BD à papa, non merci, ce n’est clairement pas pour moi.
Et puis, un représentant de chez Paquet est venu me trouver un jour pour me parler des prochaines sorties dont ils attendaient beaucoup. J’avoue que vu l’ardeur qu’il mettait à défendre ce nouveau titre, j’allais quand même lire au moins ce premier volume. Et j’ai beaucoup aimé.
Mais alors de quoi ça parle ?
Basée sur l’histoire vraie de Tuskegee Airmen, les premier pilotes noirs américains, pendant la Seconde Guerre mondiale, tu vas suivre deux histoires. Celle en 1942 d’un jeune pilote avide de faire ses preuves au front et celle en 1967 de son fils qui rêve, à son tour, de pouvoir voler.
Sur fond de batailles sociales et historiques la famille Hoffman lutte pour la liberté et contre le racisme.
Ce premier volume m’a vraiment beaucoup plus avec ce côté, secret de famille et lutte contre la discrimination. Une vraie tranche d’histoire sociale et pas uniquement de la guerre et des machines volantes. Le dessin très moderne pour le genre d’Olivier Dauger, à il faut le dire, beaucoup aidé. Est-ce donc vraiment un hasard si je dis ici qu’il m’a rappelé celui de Gung-Ho, chez le même éditeur et par le même scénariste ? Je ne pense pas.
En tous cas, cette BD réjouira les fans d’histoires dans l’Histoire, et les lecteurs d’aviation pas trop pointilleux sur le dessin.
📚 Aujourd'hui un polar pour l'été avec :
Ne Lâche Pas Ma Main
De Didier Cassegrain et Fred Duval d’après Michel Bussi chez Aire Libre.
Après leur superbe adaptation du roman du même auteur « Nymphéas Noirs » qui avait remporté un franc succès en librairie, le duo de choc Cassegrain / Duval est de retour avec un nouveau polar adapté, mais cette fois-ci à La Réunion, « Ne lâche pas ma main ».
Liane, Martial et leur fille Sofa profitent de belles vacances all inclusive sur l’île de La Réunion. Hôtel, piscine, cocktails, tout est parfait jusqu’à la disparition soudaine et douteuse de Liane. La famille se trouve bouleversée et Martial Bellion est très vite suspect.
Ce sont le Capitaine de gendarmerie Aja, au sang chaud et Christos, plutôt tire aux flancs, qui vont s’emparer les premiers de l’enquête.
Mais bientôt c’est presque toute l’île qui va se retrouver à la recherche de Bellion, suspect principal dans la disparition de sa femme. Une chasse à l’homme démarre.
Un bon polar à lire sur le transat cet été ?
C’est par ici que ça se passe ! Mais attention, si vous avez déjà chaud, cette BD ne fera pas descendre la température, le mystère est haletant ! Les couleurs et le trait doux de Didier Cassegrain portent l’histoire sans effort et nous avec. J’ai passé un bon moment de lecture en me demandant où aller nous amener cette nouvelle histoire, même si j’avoue avoir quand même clairement préféré « Nymphéas noirs ». Ceci dit, les personnages sont bien faits et pour certains on aimerait les revoir (c’est peut-être le cas, ceux qui lisent les romans de Bussi vous pouvez peut-être me dire si certains personnages sont récurrents ?) pour moi Christos est vraiment mon favoris de cette enquête.
Alors, cette BD fera partie de tes bagages ?
📚 Chronique concours sur Instagram !
Du Bout des Doigts
De Cyril Bonin chez Grand Angle
Paul est peintre. Artiste, peut-être. Pessimiste c’est certain. Il se cherche à travers son art, et souhaite créer une œuvre toute personnelle. Il vivote comme il peut, supporte les débats sans fin de ses « amis » sur la fonction de l’art et son renouveau. Il entretient une relation régulière avec une femme adultère et aspire à plus. On lui propose une exposition dans une nouvelle galerie qui lui colle une étiquette qu’il refuse de porter. Le verre est définitivement à moitié vide et rien ne le satisfait vraiment.
Et puis un jour, il va se faire rafraîchir la tignasse et rencontre dans le miroir, de l’autre côté de la paire de ciseaux, Mathilde. Et soudain, sa vie s’illumine, une énergie nouvelle l’anime et le peintre se met en action. Sauf que la belle vague de créativité ne dure pas, et si la belle coiffeuse avait une influence sur l’artiste ?
Voilà un one-shot comme je les aimes. Bien mené dans l’intrigue, avec le coup de crayon si particulier de l’auteur et ses teintes de vert et orangé. La matière est souvent amenée par ledit coup de crayon, qui habille les murs et les textiles de l’histoire. On parle d’art, on parle d’amour et de bonheur et moi je suis contente. Les personnages sont bien construits, on aimerait passer plus de temps avec eux et les pages défilent avec la fluidité d’un film, d’ailleurs un format en animation marcherait parfaitement. S’il se dégage une certaine légèreté de ce récit, en creusant la réflexion on peut trouver beaucoup d’idées à développer sur les thématiques abordés.
En bref, une lecture parfaite pour s’évader un moment.
Bim. Super plongée où tu auras l'impression d'être au dessus de moi, pour cette série où je me suis amusée à prendre quelques photos en plus avec le set en place.
Frustrant ce recadrage pas vrai ? 😋
Les photos complètes sont dans la suite.
Fesses et poitrine.
📚 Aujourd'hui je te parle d'un sujet pas très drôle, mais dans un bel écrin, avec :
La Méduse
De Boum aux Editions Pow Pow
Odette a son indépendance, dans un petit appartement, un meilleur ami, un boulot de libraire qu’elle aime et un crush sur une cliente. Un petit monde bien rodé, où tout va bien. Jusqu’au jour où le docteur lui annonce « vous avez une méduse dans l’œil ». Et puis quoi ? Elle le sait bien, elle est venue le voir pour ça ! Mais on en fait quoi de cette méduse ? Surtout que ce n’est que le début.
Boum, de son vrai nom, Samantha Leriche-Gionet, s’inspire de sa propre expérience de la perte progressive de la vue d’un de ses yeux, pour nous raconter l’histoire d’Odette. A travers un dessin rond, au trait net et léger, tout en nuances de gris, on découvre tout un quotidien tranquille qui va se retrouver chamboulé par l’annonce d’une maladie. Le dessin rend les personnages adorables, on rentre dans l’intimité d’Odette, et on partage, grâce au choix de la méduse l’évolution de la maladie de façon concrète pour le lecteur pour qui la satanée bestiole va toujours boucher un morceau de la case.
Comment faire face à la maladie ? A l’injustice de la situation ? Comment garder son indépendance déjà durement acquise ? Autant de sujets abordés parmi d’autre à travers ce récit touchant mais optimiste.
Une belle découverte à faire en librairie ou en médiathèque.
📚 Aujourd'hui c'est robots samouraïs !!!
Yojimbot
De Sylvain Repos et couleurs par Noiry chez Dargaud.
Une surface désertée par l’homme. Des robots samouraïs, avec un code d’honneur, laissés à l’abandon. Un enfant traqué par des drones et des soldats.
Bienvenue dans Yojimbot.
Au premier volume je me suis laissée tenté en me disant « moui… voyons voir » et woaw !
Son et lumière dans ma tronche ! Ou en tous cas, couleurs pop hyper maîtrisées par Noiry (on ne parle pas souvent des coloristes mais dans ce cas, franchement, son travail me saute aux yeux), dessin propre de chez propre, un découpage avec des vrais morceaux de manga dedans et un scénario aux petits oignons. Nan, laisse-moi te le dire (si tu en doutais encore alors que pas mal de gens l’ont déjà chroniqué) il y a un gars avec un vrai talent là-dessous ! C’est pas pour rien qu’il a eu 2 nominations à Angoulême pour son premier bouquin le monsieur.
Derrière ces couvertures, catchy au possible, se cache un dessin tout en rondeur et en détails servi par des compositions du tonnerre. Franchement tu ouvres, tu feuillettes 3 pages et tu tombes sous le charme. En plus c’est bourré de clins d’œil et de références, un brin d’humour, un peu de violence, juste ce qu’il faut pour pimenter le tout et tu te régales.
Le petit truc en plus ?
C’est franchement une lecture familiale (attention, avant 12 ans, les parents vous lisez d’abord, pour juger par vous-même hein, ça dépend des gosses et de leurs lectures, s’ils en sont toujours aux Boule et Bill ou à P’tit Loup, faites pas les cons).
Micro bémol pour ce volume deux, je trouve qu’en temps que lecteur on est un tout petit peu trop prit par la main, et parfois ce sont les gros sabots du sous-entendu qui prennent le relais (« mais si c’est un robot comme les autres » *clin d’œil clin d’œil*).
Quoi qu’il en soit j’ai grand hâte de lire le troisième volume.